« Ma première année comme député »

Françoise David

La vie politique correspond-elle à ce que vous aviez imaginé ?

Oui, en plus intense !

Qu’aimez-vous dans la vie de députée ?

Le travail en circonscription avec les gens de mon quartier. Le travail rigoureux et exigeant des commissions parlementaires. Le défi de travailler avec les médias.

Que n’aimez-vous pas dans la vie de députée ?

La plupart du temps (mais pas toujours !), la période de questions.

Comment vivez-vous avec la ligne de parti ?

J’ai l’habitude d’être porte-parole et cela me convient tout à fait. Par ailleurs, notre parti donne une bonne marge de manœuvre à ses députés.

Aimez-vous la période de questions à l’Assemblée nationale ?

Oui quand les questions sont pertinentes et que le gouvernement répond réellement. Non devant tout autre comportement.

Que feriez-vous pour améliorer le fonctionnement de l’Assemblée nationale, que ce soit au Salon bleu ou en commission parlementaire ?

Améliorer les droits des plus petites formations ou des députés indépendants, qui sont trop souvent soumis au bon vouloir des plus grosses formations politiques.

Sur quel dossier avez-vous particulièrement aimé travailler jusqu’ici, et pourquoi ?

J’ai aimé plusieurs dossiers (pensions alimentaires, économie sociale, laïcité, assurance autonomie), mais celui du prix réglementé du livre neuf m’a vivement intéressée. Car j’ai beaucoup appris sur l’univers du livre, et comme j’adore les livres… Nos pressions sur le ministre ont porté leurs fruits.

Quel est votre bon coup ou la réalisation dont vous êtes la plus fière jusqu’ici ?

Le dépôt d’une charte de Québec solidaire sur la laïcité comme réponse au projet péquiste. Je suis fière d’avoir pu démontrer qu’un projet de loi consensuel pourrait être adopté si les parlementaires s’attaquaient à ce dossier dans un esprit non partisan.

Quelle décision ou quelle position regrettez-vous avoir prise comme députée ou comme parti ? Quel est votre moins bon coup ?

Je regrette de ne pas avoir encore réussi à convaincre le gouvernement de régler l’injustice que vivent les mères monoparentales pauvres dont le revenu est coupé en raison de la pension alimentaire que reçoit leur enfant.

De quel sujet a-t-on trop parlé au cours de la dernière année ?

De foulards ! Cela a permis au gouvernement de ne pas parler de souveraineté ou encore de problèmes pressants, comme les pertes d’emplois, l’environnement, la pauvreté, les impacts dramatiques de plusieurs coupes dans les services publics.

De quel sujet n’a-t-on pas assez parlé au cours de la dernière année ?

Les inégalités sociales grandissantes. Ça intéresse seulement au moment des guignolées !

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